 Em Remes sini Band, plus royal que jamais | Depuis 40 ans, les deux Raymond des Remes mènent de front leur passion du rock et leur amour du dialecte : un anniversaire qu'ils célèbrent dimanche 7 octobre, au Royal Palace de Kirrwiller, pour un « concert béton ». Et gratuit ! C'est symptomatique. De l'autre côté du Rhin, les Remes n'ont jamais eu de problème pour se produire. Ils ont joué aussi bien à Bâle qu'à Stuttgart, à Francfort qu'à Fribourg. En revanche, de l'autre côté des Vosges, c'est une autre paire de manches... « La seule date jamais eue, hormis un festival régionaliste dans le sud-ouest, c'était pour un concert à Saint-Dié. Je me souviens : c'était au début des années 80. À l'heure dite, il n'y avait absolument personne dans la salle ! On a attendu une demi-heure. Toujours rien. On s'apprêtait à ranger la sono quand un jeune couple est arrivé. Ils venaient de Schirmeck. Du coup, on a joué rien que pour eux ! » éclate de rire Raymond Schlegel, avant de constater combien « la France a toujours eu un problème avec la germanité ».
Ce problème-là, assurément, lui ne l'avait pas. Ni son copain Raymond Koefer avec lequel il a usé ses fonds de culotte à l'école Schoepflin de Strasbourg. Quelques années plus tard, adolescent porté par la vague yéyé, Schlegel empruntait dans la collection Premier Empire de son père un tambour de la Grande Armée pour jouer dans son premier groupe. « Je le coinçais entre mes jambes et tapais dessus. On n'était pas vraiment très bons », reconnaît-il aujourd'hui. Les choses auraient pu s'arrêter là. « Tous les potes se sont mariés, moi y compris. On a commencé à bosser, on a eu des enfants, on poussait les Caddie® au Mammouth le samedi », résume-t-il. Le rock des seventies, il l'a même un peu raté. On lui parle de Led Zeppelin et il rigole : « Non, à l'époque, je ne les connaissais pas. Le samedi, je poussais mon Caddie® au Mammouth ! » Sauf qu'à un moment donné, les deux Raymond ont ressenti une envie de sortir de la torpeur du quotidien et de se frotter à nouveau à l'énergie de leur adolescence électrique. « Mais de manière plus professionnelle », précise encore Schlegel. Avec Gilles Charlois ( lead guitar ), Pierre Friedrich (basse) et Claude Haas (guitare chant) – tous les deux décédés depuis –, ils forment ce qui sera le tout premier combo d'Em Remes sini Band. « Le titre est venu comme cela. Ce n'est même pas nous, les Raymond, qui l'avions proposé. Mais cela nous a plu tout de suite. » D'autant que band , en anglais, signifiant groupe, la couleur était annoncée d'emblée. « On se voulait un groupe de rock, mais sans renier notre langue du coeur, l'alsacien, qui est d'ailleurs tout à fait adaptée pour ce genre de musique, par sa sonorité, ses contractions », tranche Schlegel. Le coup de pouce décisif viendra de Roger Siffer. Du rock en alsacien, la chose n'était pas banale en 1978. Intrigué, il assiste à une répétition. Schlegel en parle encore comme d'un dieu incarné visitant d'humbles mortels : « On était impressionnés. Pour nous, Siffer, c'était quelqu'un. Les disques, la télé, les concerts, tout ça… Un pro. On se disait : Va falloir assurer ! » Entre le folkeux redonnant à la chanson alsacienne ses lettres de noblesse et les énervés du rock dialectal, la greffe allait prendre. Les deux premiers albums seront même produits par Siffer. Succès immédiat : « Le premier album s'est vendu à 5 000 exemplaires ! » Au fil des décennies, un public fidèle suivra le groupe. « On a un peu joué les stars », concède Schlegel. Roger Siffer est plus lapidaire : « Il y a eu un moment, au plus fort de leur succès, où ils se sont pris pour les Stones. Je me souviens d'un tournage que j'avais organisé. Ils sont arrivés, l'air de rien, avec un retard pas possible. »
Les Stones alsaciens : la formule leur a d'ailleurs été servie à plusieurs reprises, par la télévision régionale ou la presse allemande. Mais pour bien rééquilibrer les deux plateaux antédiluviens du rock, les Remes assumèrent aussi leur côté Beatles. Avec crises, dissensions et séparations. Jusqu'à ce qu'à la faveur du festival strasbourgeois Babel dont il assurait la programmation, Siffer rappelle Schlegel : « On était en 2000. Le groupe était en stand-by. Roger voulait les Remes. Je lui ai dit qu'il nous manquait des musiciens, qu'on n'était plus au complet. Il m'a répondu : S'il y a un cachet, tu auras tous les musiciens que tu voudras. » « On n'a jamais été aussi bons » Et depuis, c'est reparti ! Avec une nouvelle génération de musiciens. Comme le bassiste Antoine Deprez, né l'année même (1965) où Schlegel découvrait sur son transistor Satisfaction des Stones. « Je me suis retrouvé à un concert à Andlau, sans aucune répétition. J'ai assuré. Ils m'ont gardé », résume-t-il sur le mode Veni, vidi, vici. Avant d'ajouter: « Pour moi, les Remes, c'est mythique. Je peux jouer autre chose que du rock, mais quand je suis avec eux, il y a un vrai plaisir de la scène. » Évoquant les autres membres de la formation actuelle – François Desmartin et Serge Kraut à la guitare, Vincent Desmartin à la batterie, et Clara Logel au clavier –, Schlegel estime « qu'on n'a jamais été aussi bons musicalement ». Quatre décennies, cela méritait bien une petite fiesta. Elle est annoncée dimanche 7 octobre au Royal Palace de Kirrwiller. « Une belle salle de 800 places », se réjouit Schlegel. Avec entrée gratuite. Enfin, presque. « Les gens donneront ce qu'ils voudront en sortant. » Comme après la messe. La grand-messe des Raymond du rock.
Serge Hartmann © DNA le 27 septembre 2018 |
|  La Choucrouterie en fête | Trois jours de fête folle le week-end dernier à la Choucrouterie. Sur son 31, l'institution rue Saint-Louis fêtait sa 31èmesaison et trente ans de bons et loyaux services à l'humour alsacien dans la droite ligne de Germain Muller.
Roger Siffer l'avait annoncé. Ce moment devait s'inscrire dans les annales de son pas si petit théâtre. Chose faite avec ce projet presque démesuré dans ses ambitions. Une quarantaine d'artistes, 93 numéros par soir, soit près de 280 numéros en trois jours avec, au restaurant, trente-et-un plats et trente-et-une sortes de vin. Samedi soir, le joyeux cabarettiste affichait un sourire lumineux. Son pari fou était en passe d'être gagné. Les salles affichent complet et l'ambiance est de circonstance. Tenue chic et glamour dans l'esprit des années trente pour toute la troupe du théâtre. Défilé de robes noires, plumes en folie, gants et bandeaux charleston, côté filles. Gilets, chemises blanches et deux pièces rétro pour les garçons. Dans la cour, Pico, dessinateur street-art, installe son appareillage. Trois heures plus tard, une cigogne sur fond rouge reprend la réplique préférée de Siffer et devise de la Chouc': " L'avantage d'être bilingue, c'est qu'on peut dire deux fois plus de conneries ".
Au restaurant, Annick Burger, robe rose et chevelure fleurie, donne la réplique chantée à son complice Franck Nardolillo aux claviers et accordéon, pendant qu'Alex Rakham crayonne les convives. Dans les coulisses des deux salles, la tension monte. Sébastien Bizzotto et Arthur Gander, maîtres de cérémonie, règlent les derniers détails du fil conducteur. Ambiance " hot " dans la petite salle. Jazz, folk, blues et résonances africaines. Sophie Snouf Dungler, chanteuse et par ailleurs journaliste des colonnes Culture et Gastronomie des DNA, ouvre avec la reprise " To know himis to love him ". À ses côtés, Michel Ott au piano et Christian Clua à la guitare. Suivront le griot chanteur Moussa Coulibaly, Armand Geber, l'Alsacien qui pastiche les titres internationaux, le saxophoniste Philippe Geiss, le musicien Yannick Eichert ou la chanteuse Morgan.
Simultanément, sur la scène de la grande salle, l'ambiance cabaret bat son plein. La bombe rock n'roll in Elsässich, Em Remes sini Band, a donné le coup d'envoi. Puis a laissé la place au jeune humoriste prodige Jérémy Digel (13 ans), suivi de l'inébranlable René Eglès. Susanne Mayer, inconditionnelle de l'icône Dietrich, reprend Lili Marlene accompagnée au piano par Jenny Macquart. Manuela Gross endosse ensuite l'habit de son Antoinette fétiche, l'employée communale de Knackwiller qui se rêve star parisienne. Après le Capitaine Sprütz et le magicien Dan Leclaire, Roger Siffer clôt successivement, un peu avant minuit, la soirée des deux scènes. Un temps fort réussi qui a battu, trois jours durant, la cadence de la bonne humeur.
IULIANA SALZANI-CANTOR © DNA le 23 septembre 2014 |
|  Geispolsheim - L'Alsace dans tous ses étatsTitre de paragraphe | Le groupe " Em Remes Sini Band " à la fin de son concert, sous les applaudissements du public. PHOTO DNA
Ce week-end, la commune de Geispolsheim organisait la 3e édition de son festival alsacien à l'Espace Malraux, mettant ainsi à l'honneur le dialecte et les artistes régionaux. De nombreuses animations étaient ainsi proposées au public.
Le festival alsacien de Geispolsheim, c'est l'Alsace dans toute sa splendeur et à travers toutes les générations : " Nous voulons démocratiser l'alsacien, séduire autant les personnes qui le comprennent que celles qui ne le comprennent pas ", explique Gaël Doukkali, responsable de la programmation. Ainsi, Armand Gerber en première partie, puis "Em Remes Sini Band" ont enflammé la salle de l'Espace Malraux samedi soir. L'ambiance était telle que le public ne cessait de réclamer d'autres chansons. Le groupe leur en a offert quatre supplémentaires pour un final en apothéose, dans un véritable déluge de musiques électriques et de voix graves.
© DNA le 29 octobre 2013 |
|  Oberhoffen - Un show de rock'n'roll alsacien | Fidèle à sa réputation, Em Remes sini Band aura su mettre le feu lors de son show alsaco-rock'n'roll. PHOTO DNA
Poursuivant son cycle de concerts, l'association de gestion de l'espace socioculturel La Couronne a souhaité dans le cadre du festival E Friejohr fer unseri Sproch, invité le mythique groupe de rock alsacien, Em Remes sini Band, samedi soir à Oberhoffen-sur-Moder.
Depuis septembre, l'AGESCO a su faire particulièrement preuve d'originalité et de flair. En effet, non seulement se sont produits sur la scène de la Couronne d'Oberhoffen, des artistes au style varié allant du country, au rock, de la ballade populaire au blues, en passant par la soirée contes. Samedi soir toutefois, grâce au groupe Em Remes sini Band, ce concert aura été l'un des moments fort de cette saison grâce à un show rock'n'roll digne de ce nom. Il est vrai que nombreux ont été les spectateurs venus autant pour profiter d'un magnifique concert que par nostalgie, pour revivre " ce temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître ".
Créé en 1978, Em Remes sini Band aura su marquer son temps, marqué sa génération comme le rappelle d'ailleurs Raymond Schlegel : " En commençant de rien, nous avons su bouleverser la musique alsacienne et grâce au public nous sommes devenus une légende du rock alsacien ". Mais après le décès de Claude Haas et Pierre Friedrich, les deux Raymond Koefer et Schlegel ont repris le flambeau et avec toujours la même passion ont poursuivi leur " alsaco-rock show à donf " en s'entourant de François et Vincent Desmartin, Serge Kraut, Antoine Deprez et Clara Logel.
Toutefois avant que la scène ne soit investie par les rockeurs alsaciens, Benoît Urban, adjoint au maire et président de l'AGESCO, après avoir salué le très nombreux public, a accueilli Georges Kientz pour une première partie de soirée dédiée à la poésie.
Ce sont les poèmes de Jeanne Hermann, originaire d'Oberhoffen et décédée en 2009 à l'âge de 98 ans que Georges Kientz a présenté à l'auditoire. Ce sont les petits gestes du quotidien, son village et ses habitants qu'avec simplicité et tendresse elle décrit dans ses petits poèmes. Après cet intermède poétique, place a été faite au rock pour deux heures de grand spectacle. Interprétant plus d'une vingtaine de chansons, le public ravi a pu retrouver les standards du groupe comme Liewes Elsass qui d'ailleurs à ouvert le concert, ou Texas Burr et Des Land heist Elsassland. Mais loin de n'offrir qu'une reprise de leurs vieux tubes, le groupe a su également évoluer que ce soit dans ses créations comme Mer mache aner druff ou De Ald Indianer ou ses adaptations tel Sweet home Alabama des Lynyrd Skynyrd devenu T'Heim im Elsass , de manière originale et décoiffante.
Sans conteste ce concert aura su marquer durablement la saison culturelle à Oberhoffen-sur-Moder en offrant un concert d'une vitalité, d'un dynamisme rare et ou nostalgie et modernisme auront su se mêler pour un show de rock alsacien.
© DNA le 22 avril 2013 |
|  Soultz-sous-Forêts - Le final endiablé de Remes | Pour clôturer la semaine alsacienne, la Saline a choisi de faire venir à Soultz-sous-Forêts le digne représentant du rock alsacien, Raymond et sa bande, plus connu sous le nom de " Em Remes sini Band ".
Découvert en 1979 par Roger Sieffer et créé la même année, le groupe allait connaître tout de suite le succès auprès du public régional. Raymond Schlegel et son ami d'enfance, Raymond Koefer, auteurs-compositeurs-interprètes et leurs musiciens se sont lancés sur les routes de la région, de Suisse et d'Allemagne, où ils ont connu un accueil considérable et " une cote d'amour sans précédent ", comme le précise un des artistes. L'amour chanté à l'Alsace Avant de présenter les musiciens qui l'entourent, Remes chante l'amour qu'il a porté à son " grossvater ", à sa chère Alsace, lorsqu'il retrouve les vieux quartiers et la cathédrale de Strasbourg après une tournée, les retrouvailles avec ses vieux amis, les jeux de son enfance qu'il a partagée avec Raymond, son complice de toujours. Un public debout À la batterie Vincent Desmartin, à la guitariste solo François Desmartin, à la guitare basse Antoine Deprez, à la guitare rythmique Serge Kraut et au syntétiseur Clara Logel, les cinq " pros " hors pair, font trembler les murs de la Saline : le public se lève pour taper dans les mains. Les reprises des Rolling Stones et des Kings avec les paroles toujours " uff Elsassich " font d'eux un emblème, une référence en matière musicale. De nombreux applaudissements ont salué la fin des deux heures de concert.
© DNA le 30 mars 2011 |
|  Pfaffenhoffen / A la Scène : Em Remes sini Band | Les deux Raymond sont à fond ! La Scène a une nouvelle fois connu une soirée endiablée, où les décibels des rockers alsaciens Em Remes sini Band ont survolté un public entièrement acquis à leur cause, qui chantait, tapait des mains, se levait pour applaudir. Un triomphe, en somme. Durant les deux heures de spectacle, aucun temps mort, du rock, du rock et encore du rock ! Et le tout en alsacien, avec des chants le plus souvent en hommage à la belle Alsace, comme " T'Heim im Elsass " ou " Liewes Elsass ". Les deux Raymond- Schlegel et Koefer - se sont relayés pour interpréter leurs plus grands succès, et toujours avec des airs endiablés : " Ich bin e Biker 67 ", " Mer màche aner druf "...
Seconde jeunesse Quant à la musique du batteur Vincent Desmartin, des guitaristes Serge Kraut et François Desmartin, de Clara Logel au clavier et d'Antoine Deprez à la basse, elle n'avait rien à envier aux meilleurs groupes. Après plus de trente ans de carrière, les sept " Kumpel's " sont donc au sommet de leur art, et leur show a ravivé de nombreux souvenirs aux quadras, quinquas et sexagénaires présents qui ont retrouvé, le temps d'un soir, une seconde jeunesse. En voyant les deux Raymond se démener sur la scène, surtout Raymond Koefer, beaucoup de personnes se sont dit que les années n'avaient pas de prise sur eux. Sauf sur leurs cheveux... grisonnants.
A l'année prochaine ! Sautant, se mettant à genou, battant le rythme des mains et des pieds, les deux chanteurs ont enflammé une salle laissant deviner le final : une longue standing ovation et plusieurs rappels. Il n'en fallait pas plus pour que les Remes promettent de revenir l'année prochaine.
© DNA 16 novembre 2010 |
|  Les Remes pour leur 30e anniversaire | Etre rock star en Alsace, vendre des milliers de disques, donner des centaines de concerts aux quatre coins de la vallée du Rhin, vibrer et préparer un nouvel album, rêver pour que le public soit au rendez vous ou galérer quand il ne l'est pas. Au fil du temps, Em Remes sini band est devenu incontestablement le groupe rock emblématique d'Alsace. Ce soir au Kobus à Marlenheim, les mythiques Remes viendront fêter leurs 30 ans de carrière avec un Alsaco-rock-show de 2 h " à donf ! ". Dès 21 h. Entrée 8 €. Restauration sur place avant le spectacle.
© Dernières Nouvelles D'alsace, Vendredi 23 Octobre 2009 |
|  Barr - Au son du rock | " Em Remes sini band " a le verbe haut mais le coeur tendre. (Photo DNA)
Le seul groupe de rock made in Alsace, " Em Remes sini Band " s'est produit à la salle des fêtes, samedi. Une première puisque si les musiciens avaient déjà régalé plusieurs fois leurs fans à Epfig, ils ne l'avaient jamais fait à Barr. Devant un public de plusieurs générations, les rockers, en costumes impeccables et dentelles amidonnées, ont fait honneur au patrimoine culturel de leur chère province. Paroxysme de sonorités et de rythmes Assis autour de longues tables, le public semblait impatient de participer au déchaînement des rockers alsaciens. " Em Remes sini Band " envoie la sono à plein tube, les instruments manipulés avec ardeur donnent leur paroxysme de sonorités et de rythmes. Dans le répertoire, on entend aussi des chansons tendres en hommage à l'Alsace et romantiques à force de nostalgie, sur des airs anglo-saxons façon Beatles, Rolling Stones. Le public suit... Car comme tous les vrais rockeurs, les membres de la bande de Remes sont des tendres. Les paroles poignantes laissent le spectateur nostalgique d'une époque lointaine où l'on savait vivre avec peu.
© Dernières Nouvelles D'alsace, Lundi 02 Février 2009 |
|  Epfig Ambiance garantie avec Remes un sini Band | Le biker du 67... Photo Denis Werwer
L'autre samedi, la terrasse du restaurant Kirmann d'Epfig affichait complet pour la venue du groupe emblématique du rock alsacien « Em Remes sini Band ». Les deux Remes, Raymond Schlegel et Raymond Koefer, entourés par cinq musiciens, ont décliné en dialecte, une sacrée série de standards du rock issus de leurs huit albums. C'est qu'ils existent depuis trente ans, les bougres. Du moins les deux leaders, car autour, ça gravite un peu. Avec une pêche du tonnerre, Remes aborde tous les thèmes dans ses textes : le travail au noir, un hommage au grand-père, l'amant de la mère, le biker du 67… En coups de gueule ou avec tendresse, ceux que Roger Siffer a lancés en 1978 enchaînent sans pause, leurs tubes durant plus de deux heures sur un rythme effréné. Les textes sont drôles ou sérieux. La musique excellente avec trois guitares, une batterie et Clara qui fait des merveilles sur ses deux claviers. En fait, tout ce qu'il faut pour passer une bonne soirée, tout en dégustant des spécialités régionales. Dommage que la sono était un peu forte… Du coup, comme on avait du mal à discuter à table, certains sont allés se dégourdir les jambes sur la piste. Avant la séance d'autographes et la distribution d'affiches, comme les stars.
SURFER http://webremes.free.fr
L'Alsace - vendredi 12 septembre 2008 |
|  En grande forme | Les vieux rockers alsaciens se chamaillent sur scène depuis les années 1970. (Photo DNA)
Samedi, le groupe " Em Remes Sini Band " a fait le plein au restaurant Kirmann. Normal, c'est un des groupes les plus célèbres en Alsace. Les papys rockers ont la pêche, ça s'entend et ça se voit. Ils ont le dynamisme étonnant et l'humour ravageur, en public ou dans la vie. Les Raymond sont dans le groupe depuis les années 1970 et ils se chamaillent toujours sur scène comme des gamins. En plus de ce "peps", ils sont porteurs d'un style de musique qui leur appartiendrait presque : le rock alsacien. Pas étonnant donc que les fans les rejoignent en nombre.
L'alsacien, pas pire que l'anglais L'originalité des " Remes " réside dans leur facilité à adapter des standards américains en dialecte alsacien. " L'alsacien est plus rock que l'allemand. Ça se rapproche plus de l'anglais ", commente Raymond Schlegel. Et c'est vrai que parfois, on dirait presque de l'anglais. Ça fait très rock, voire un peu rap. " Et puis, en anglais, on ne comprend pas non plus ", ajoute un amateur non dialectophone du public. Les inventeurs du rock en alsacien ont sorti en mars un huitième album, " Des Land esch din Land " (Cette terre, c'est la tienne). Enregistré en studio sans renfort d'artifices électroniques, ce nouveau CD comporte quatorze titres. Les musiques, qui naviguent entre rock, boogie, blues et ballade, mêlent trois partitions originales et onze adaptations de standards (Get Back, Satisfaction, You Really Got Me, Country Roads, etc.)
© Dernières Nouvelles D'alsace, Mardi 02 Septembre 2008 |
|  Une nouvelle jeunesse ! | Em Remes sini band, toujours rock and roll. (Photo DNA) 30 ans de carrière déjà et le groupe qui a révolutionné le rock alsacien sort un nouvel album, le 8ème, intitulé " Des land esch din land ". Présentation de ce dernier opus et retour sur un mythe régional indémodable avec la complicité de Raymond Schlegel, un des deux Raymond membres fondateurs. Avec leur tout nouvel album, tout chaud, tout neuf, le groupe Em Remes Sini Band, montre qu'il est toujours présent dans l'actualité musicale régionale. Car depuis leur début en trombe en 1979, le moins que l'on puisse dire est que le groupe a fait du chemin. Né d'une rencontre entre deux Raymond, Schlegel et Koefer, sur les bancs de l'école primaire Schoepflin, ce duo passionné de musique fonde le Em Remes Sini band, découvert par Roger Siffer qui va leur mettre le pied à l'étrier et produit leur premier disque, douze reprises de standards américains qui fait immédiatement un carton. La réputation du groupe dépasse la frontière alsacienne et le groupe enchaîne les promos en faisant le tour des médias prestigieux, des jeux de 20h, au hit- parade de Jean-Louis Laffon en passant par les enfants du rock. Le Em Remes Sini Band s'impose rapidement par son style précurseur. Premier groupe à avoir mis en valeur le dialecte alsacien au pur son des guitares électriques, là " où tout le monde faisait de l'acoustique " se souvient Raymond Schlegel, " c'est vrai qu'à l'époque, on imitait les Chats sauvages ou les Chaussettes noires, ce qu'on faisait très mal par ailleurs, puis on s'est mis à composer nos propres chansons ", ajoute-t-il.
Comme Johnny ! Aujourd'hui, le groupe n'a pas pris une ride. " On a certes un peu vieilli, mais nous somme bien plus rodés qu'il y a une dizaine d'années, notre show est plus explosif que jamais ", poursuit le chanteur. " On aborde les concerts sereinement, heureux de partager ce bonheur avec le public. J'ai même fêté mes 60 ans sur scène, comme Johnny mais en plus petit " s'amuse Raymond Schlegel. " Pour nous ce 8ème album, c'est notre baby-boom ". Le titre " Mer màche aner druf " qu'on pourrait traduire par " on va faire la bringue ", symbolise à lui seul la vivacité du groupe, résolument très rock, qui n'a rien à envier aux anglo-saxons. Pour Raymond Schlegel, " l'alsacien est la langue par excellence du rock and roll ". Qu'on se le dise ! L. T
L'album " Des land esch din land " est exclusivement distribué par Coop Alsace. Prochain concert à Epfig le 30 août.
© Dernières Nouvelles D'alsace, Jeudi 21 Août 2008 |
|  Une bande très sonore | « Ja, es geht noch ! » Tout va bien, ça fonctionne encore... Les dinosaures du rock alsacien feront un come-back remarqué samedi soir au Kobus, à la sortie de Marlenheim. J'ai nommé : Em Remes sini Band ! Ils ont traversé l'âge tertiaire, l'âge glaciaire et les voilà au bout du quaternaire, en plein réchauffement climatique et en pleine forme... Depuis le yéyé et jusqu'à nos jours, les Remes -prononcer Rémès- tiennent encore la scène. Les dinosaures du rock alsacien chantent toujours. Il n'y a que Roger Siffer, le roi de la Choucrouterie, qui soit plus dinosaurique qu'eux, puisque c'est lui qui les a fait éclore de l'ombre des caves de la cité Ungemach, au Wacken, où ils ont commencé leur odyssée musicale. Et tout ce beau monde se porte comme des charmes. Ils chantent : « Ja es geht noch / Es heisst Gretchen... » La suite est dans la chanson.
Tant qu'il y aura des Alsaciens Bon sang ! Pas moyen de les arrêter. Tant qu'il y aura des Alsaciens, il y aura des Remes. Au changement de siècle, en 2000, ils avaient quand même eu un souci : le chanteur Claude Haas et Jean-Marie Schmitt étaient partis. Tempête sous deux crânes : qu'est-ce qu'on fait maintenant ? « T'as qu'à chanter toi-même ! », a dit Roger Siffer. Et hop ! Hopla ! Les Remes ont pris le micro et ont chanté. En alsacien, c'est facile. Tu dirais de l'anglais. Ça fait très rock. Même un peu rap. C'est pas des petites natures, les Remes ! On dit « les Remes » parce qu'ils sont six, dont deux Raymond, Schlegel et Koefer. Ces deux garnements étaient à l'origine du groupe, ils en sont toujours le noyau. Une vieille histoire. « On allait à l'école ensemble à l'école Schoepflin. Du Wacken, on descendait la rue Oberlin. Parfois on sautait dans le tram, sans payer ! » (A l'intention des contrôleurs de la CTS) L'école des filles se trouvait dans des baraques en bois, dans le parc du Contades. Raymond ne raconte pas tout de cette glorieuse époque. Il passe sous silence maints épisodes et on arrive directement aux caves de la cité Ungemach, lorsque Roger Siffer soi-même, déjà homme-orchestre de la scène strasbourgeoise, fait une descente... « Eh, les gars ! Vendredi, y a Roger Siffer qui vient nous voir. »
C'était le père Noël en personne Raymond Schlegel s'en souvient encore, les yeux écarquillés d'émerveillement. « C'était le père Noël en personne qui nous rendait visite. » Siffer les a écoutés, dans leur cave, puis il a dit : « Y en a qui ont voulu faire des choses comme ça, mais vous, vous avez réussi ! » Puis, il a ajouté : « Vous voulez pas faire un disque ? » C'est ainsi que commença la carrière publique de la bande à Remes. Et, comme vous voyez, elle dure encore. Ils viennent de sortir un nouvel album, le huitième, qui célèbre le « band », l'orchestre, qui est aussi une bande, un groupe. « On a deux plaisirs, faire un album et jouer sur scène. » Bonne soirée !
Roger Wiltz
Samedi soir, à partir de 21 h, au Kobus, à la sortie de Marlenheim vers Wasselonne, sur la route de Saverne. L'album des Remes est en vente dans les magasins Coop et Rond-Point. Contact : Tél:06 80 07 24 82, www.emremes.com
© Dernières Nouvelles D'alsace, Mercredi 28 mars 2008 |
|  Inoxydables | Un rock alsacien qui sonne et ne triche pas. (Photo DNA)
Les « dinosaures » du groupe strasbourgeois «Em Remes sini Band» se sont donnés en concert samedi dernier au club Kobus de Marlenheim. Les six musiciens ont offert au public un registre rock n' roll inoxydable. Les textes en dialecte révèlent la belle compatibilité qui subsiste entre le rock et une façon de s'exprimer qui trouve là un terreau idéal. Serge, Antoine, Clara, Vincent, François et Raymond donnent des morceaux bien structurés et savamment soutenus par l'orgue Hammond, instrument incontournable, ayant servi à colorer les musiques de groupes de légende comme Procol Harum ou Deep Purple. Au caveau du Kobus, l'assistance composée de personnes de plusieurs générations confondues a offert un retour énergique aux musiciens - se levant et se trémoussant dans une semi transe portée par les chorus et les accords bien baveux des deux guitaristes.
© Dernières Nouvelles D'alsace, Dimanche 06 Avril 2008 |
|  Le rock alsacien qui déménage | Découvert par Roger Siffer en 1978, Em remes sini Band est sans doute le groupe le plus célèbre en Alsace. Il est devenu le groupe emblématique de la région. Un phénomène à voir sur scène demain au Kobus de Marlenheim. Avec plus d'une soixantaine de chansons enregistrées et des centaines de concerts aux quatre coins de l'Alsace, en Allemagne, ou en Suisse, ces fous de Rock and roll en Alsacien, inventeurs d'un style bien à eux, n'arrêtent pas de nous étonner par leur étonnante et impressionnante carrière. L'originalité des « Remes » réside dans leur cette facilité à adapter des standards américains en dialecte alsacien. « Rock un Elsässisch fer immer » est leur leitmotiv et fait d'eux une formation hors norme. Les années passent, mais rien ne freine l'éternelle bande de copains. Ils ont toujours un dynamisme extraordinaire, une fantastique présence sur scène et une imagination créative débordante. La preuve ? Leur nouveau CD (le 8e), avec 14 titres qui déménagent. Son titre :« Des land esch din land ». Ce nouveau disque est fidèle à l'image du groupe :humour, amour, coups de gueules, tendresse. Une recette bien rodée par les légendaires rockeurs alsaciens. En concert demain, le public retrouvera le même son sur scène que sur le CD, l'énergie et la bonne humeur du groupe en plus !
Samedi 29 mars. A 21h30 - Club Kobus - 2 rue Kronthal - Marlenheim. Tél : 03 88 87 77 58. Entrée 8€
Édition du Ven 28 mars 2008 |
|  Pionniers du rock alsacien | En presque 30 ans de carrière, Em Remes Sini Band est devenu un groupe emblématique de la région. Il sont au Kobus demain. Ils ne sont plus tout jeunes mais avec plus d'une soixantaine de chansons enregistrées et des centaines de concerts donnés aux quatre coins de l'Alsace, en Allemagne ou en Suisse, l'éternelle bande de copains n'arrête pas de faire bouger son public et d'étonner par son étonnante et impressionnante carrière. Les groupes qui démarrent peuvent en prendre de la graine, ces fous de rock'n'roll alsacien n'ont rien perdu de leur présence scénique et de leur imagination créative débordante. L'originalité des « Remes » réside dans cette facilité à adapter des standards américains en dialecte alsacien. « Rock un Elsässisch fer immer », comme ils aiment à se définir, fait d'eux une formation hors norme, les inventeurs d'un style, celui du rock alsacien. Humour, amour, coups de gueule, tendresse, sont une nouvelle fois les ingrédients de leur nouvel album.
Samedi 29 mars à 21 h 30. Entrée 8 €. Infos : Tél: 03 88 87 77 58. Édition du Ven 28 mars 2008 |
|  En bref - Les Remes dans la vallée | Pour Noël, le groupe Em Remes sini Band, conduit depuis plus de 30 ans par Raymond Schlegel et Raymond Koefer, fait un beau cadeau à ses fans : quatre ans après leur dernière production, les inventeurs du rock en alsacien viennent enrichir leur discographie d'un huitième album intitulé Des Land esch din Land (qu'on peut traduire par « Cette terre, c'est la tienne »). Enregistré en studio sans renfort d'artifices électroniques, ce nouveau CD comporte quatorze titres. Les musiques, qui naviguent entre rock, boogie, blues et ballade, mêlent trois partitions originales et onze adaptations de standards (Get Back, Satisfaction, You Really Got Me, Country Roads, etc.). Les textes sont comme toujours originaux et en alsacien. Soit autant de petites histoires pas toujours roses, pleines d'humour, de tendresse, mais aussi de coups de gueule, où il est question de la vallée du Rhin, de souvenirs d'enfance (Am Wacke), de travail au noir (Schwarz Arweit), de deux roues (S'Mobylette) ou encore de l'amant de maman qui vient remplacer la ... télévision (D'Mame het e nejer Max). En vente dans les magasins Rond Point et Maxi Coop.
© Dernières Nouvelles D'alsace, Mercredi 19 Décembre 2007 |
|  Epfig / Concert - Les alchimistes du rock | Un groupe aux reprises inventives qui envoie du lourd. (Photo DNA)
Le " Em Remes Sini Band " a donné un concert au restaurant Kirmann vendredi soir. Un mélange réussi entre gastronomie et rock sauce dialecte alsacien. " On a réussi l'alchimie entre le rock'n'roll et les tartes flambées ! " s'exclame l'un des Raymond dans une bonne humeur coutumière. Epfig est véritablement Apfig pour un soir, le rock'n'roll devenu sorte de rock'n' rollmops, c'est-à-dire une musique rock joyeuse et pleine d'humour. Avec les deux Raymond au chant, Antoine à la basse, Clara aux claviers, Serge à la guitare rythmique, François à la guitare solo et son frère Vincent à la batterie, ça envoie du lourd. Ils enchaînent des reprises de standards du rock avec talent et inventivité, régalant de solos les fans venus en nombre. Il y a les riffs des guitares bien sûr, mais aussi les nappes sonores des claviers de Clara qui navigue entre ses différents pupitres pour dénicher le son qui va bien comme un fildefériste sur son fil cherchant l'équilibre et qui le trouve à chaque fois. Les connaisseurs du dialecte apprécient et les autres aussi. Après tout, les non-dialectophones ne comprennent pas plus les paroles originales en anglais ! En attendant le 8e album en cours de finition, ils seront en concert le 14 juillet prochain à Hoerdt.
Info : http ://webremes.free.fr
© Dernières Nouvelles D'alsace, Mercredi 04 Juillet 2007 |
|  Epfig / Musique - Les Rockes Remes de retour | Les deux Raymond à Epfig vendredi. (Photo archives DNA)
Et mettez le feu chez Kirmann Les fans disent que c'est un évènement musical à Epfig à ne pas rater : les « dinosaures » du rock alsacien, les Em Remes Sini Band, se produisent pour un concert unique au caveau Kirmann le vendredi 29 juin à 20h.
On parle des «Remes» comme on parle des «Stones». Des groupes font des reprises des «Remes» comme ils font des reprises de Johnny ou d'Elvis, avec ce petit plus affectif parce qu'on les connaît de près ou de loin, parce que l'on se reconnait comme eux dans le dialecte. Voila maintenant 25 ans et 7 albums que le Em Remes Sini Band brûle les planches, avec toujours autant de ferveur. Un 8ème album est en cours d'enregistrement pour une sortie prévue cet été.
Des standards revisités Au menu ? Du «rock un elsässisch» bien évidemment. En attendant, les «papis rockers» reviennent faire parler le métal en dialecte alsacien à Epfig au caveau Kirmann ce vendredi 29 juin à 20h. On y reconnaitra des standards revisités et des compositions 100% d'origine locale contrôlée. Pour preuve que l'alsacien et le rock'n'roll ne sont pas étrangers l'un à l'autre, il paraitrait que Mick Jagger serait en famille avec les Jagger du val de Villé
Renseignements : http://webremes.free.fr http://www.kirmann.com
© Dernières Nouvelles D'Alsace, Mercredi 27 Juin 2007 |
|  Strasbourg / La Choucrouterie | Une équipe carrée, énergique, réjouie et réjouissante. (Photo DNA - Jean-René Denliker)
Infatigables rockeurs C'est une amicale tradition à laquelle les Em Remes Sini Band répondent chaque année. Ils étaient en concert samedi soir chez celui qui fut le producteur de leur premier disque en 1979, Roger Siffer.
Pas de spectateurs frénétiques devant la scène pour le concert unique de Em Remes Sini Band à La Chouc'. Mais tous et toutes sans exception tapent dans les mains, chantent en alsacien quand Raymond Schlegel y invite. Lui-même et l'autre Raymond du groupe, Koefer, ont commencé la musique dans leur cave dans les années soixante, « avec 2 francs 50 d'argent de poche et la tête remplie de rêves ». Nostalgiques des sixties ? Non, les Remes reprennent aussi Ben Harper. Plus tard, ils entonnent une de leurs compositions, une louange à leur amitié, « Miner Frend ». Les deux chanteurs se chamaillent sur scène comme des gosses.
Du rock, l'anglais en moins « Il y a beaucoup d'affection dans un groupe. Nous [les deux Raymond, ndlr] sommes mégalomanes sans prétention », déclare le chanteur à la voix de stentor. Depuis cinq ans, les deux piliers de Em Remes Sini Band se sont entourés de nouveaux amis musiciens - François et Vincent Desmartin, Gabriel Grasser, Serge Kraut et Clara Logel. « Pour nous, c'est un bain de jouvence. » Loquace, Raymond Schlegel s'exprime dans ses deux langues avant chaque chanson. Cela prend plusieurs minutes sur « Mini Mamme haïsst minitel »... Les musiciens entament alors en sourdine les premières mesures de cette histoire d'un petit garçon se retrouvant seul chez lui. Après le travail, sa mère file sur le Minitel et son père sur internet. Histoires d'aujourd'hui sur style musical presque révolu... Les Em Remes Sini Band demeurent « des enfants du rock » appréciant les repères que sont les refrains et les strophes. Leurs auditeurs pourront au printemps prochain reprendre en choeur de nouveaux morceaux. Un huitième album est sur le feu.
© Dernières Nouvelles D'Alsace, Lundi 23 Octobre 2006 |
|  Epfig / Le rock de Em Remes | A Epfig, le caveau Kirmann a reçu Em Remes sini Band, avec les deux Raymond, «dinosaures» du rock alsacien. (Photo DNA)
Le week-end dernier, alors que le football avait déjà gagné les Français, le rock kidnappait, samedi soir, les amateurs du genre au caveau Kirmann d'Epfig. Avec une formation qui bouge.
Le Em Remes sini Band est un peu à l'Alsace ce que les Rolling Stones sont au Royaume-Uni ou les Lynyrd Skynyrd aux USA, à cela près que l'orchestre alsacien a deux Mick Jagger à la place d'un. Les deux Mick sont en fait deux Raymond : Raymond Schlegel et Raymond Koefer (chant). La formation est complétée par François Desmartin et Serge Kraut (guitare), Gabriel Grasser (basse), Clara Logel (clavier), et Vincent Desmartin (batterie). Et il s'agit bien d'un vrai rock band, même s'ils chantent « uff elsässisch ».
La soixantaine passée Depuis 25 ans, leur répertoire est constitué de compositions et de standards à la sauce alsacienne d'un niveau digne de leurs modèles d'outre-Manche ou d'outre-Atlantique. Et nos deux chanteurs ont la soixantaine bien passée, comme Mick. Tiens tiens, et si Mick se mettait à l'alsacien !
© Dernières Nouvelles d'Alsace, Dimanche 09 Juillet 2006 |
|  Marlenheim / Au Kobus | Marcel est aux manettes. Un sourire d'ange sur une armoire à glace
La fièvre d'un samedi soir Un patron, un lieu, une ambiance. La club Kobus de Marlenheim cultive sa singularité et donne du coffre au concept du "café concert". Prise de son sous les néons, en bordure de la Nationale 4.
Digne d'un "motel" sur la "road 66", le Kobus invite à la pause. Pause "casse-croûte" pour les amateurs de p'tits plats alsaciens qui combleront leurs appétits dans la taverne du rez-de-chaussée. Pour les assoiffés, c'est un peu plus loin. Derrière, côté jardin, un moustachu officie à la billetterie. Nul besoin de service d'ordre, ici la sélection s'opère droit dans les yeux, à hauteur d'homme, sans tricherie. Passé ce baptême de plongée, le caveau s'offre alors sous ses plus beaux attraits. Décor feutré pour atmosphère survoltée. Sur scène sévit "La rue d'Adèle". Talentueux combo en quête d'une première date, d'une envie de se frotter au public. "Em remes sini band" et son rock'n roll alsacien est passé par là. Cisco Erzaft, digne bluesman qui fit ses armes avec John Lee Hooker y a également laissé sa trace. Bref, du beau monde mais sans esbroufe ni branchitude et surtout en évitant de faire de l'ombre aux jeunes pousses locales qui trouvent ici un tremplin.
Le club Kobus a tout du "café concert", tout de ces petites scènes qui jadis jouxtaient les bars strasbourgeois. Et c'est désormais à la campagne que ces lieux de vie ont voix au chapitre. Ce soir là, l'exode rural conduit tout droit au Kobus où une centaine de personnes se partagent le devant de la scène, les canapés et le bar derrière lequel officie le patron. Marcel est aux manettes. Un sourire d'ange sur une armoire à glace. Toute l'alchimie de ce lieu naturellement guidé par l'humeur du chef. Mais un chef qui a du nez et de l'oreille pour harmoniser au possible les brèves de comptoir et les mélopées de la scène. Tandis que Gilles, Jeff et leurs acolytes de "La rue d'Adèle" distillent énergiquement leur poésie, Marcel assure la réplique côté bar. Quelques mousses plus loin, l'atmosphère trouve sa vitesse de croisière. Déjà 2 h de concert. Plus que quelques rappels et c'est le DJ qui prend le relais. La fête se poursuit et les musiciens se mêlent au public jusqu'à ce que les néons et le micro s'éteignent tandis que dehors un timide soleil prend le relais.
-------------------------------------------------------------------------------- Samedi 11 mars. Rendez vous à 21 h 15 avec les King Size. 900 concerts et 9 albums de rock indépendant qui fait vibrer l'Hexagone (entrée à 9 €). Contact : Tél: 06 85 66 65 28, Tél: 03 88 87 77 58 et www.kobusweb.com
David Geiss
© Dernières Nouvelles d'Alsace, Vendredi 10 Mars 2006
|
|  L'anniversaire d'Em Remes Sini Band | Dans les années 70, le groupe « Em Remes Sini Band », emmené par Raymond Schlegel et Raymond Koefer, deux camarades de classe de l'école Schoepflin à Strasbourg, avait été le premier à adapter en alsacien les standards du rock américain. En pleine période disco, leur premier album, c'était en 1979, avait fait mouche, et conquis quelque 25 000 mélomanes sur les bords du Rhin. Vingt-six ans plus tard, les « momies du rock in Elsassisch », comme ils s'autoproclament, entourés à l'occasion de nouvelles générations de musiciens, ont toujours autant de jus et de plaisir à se retrouver sur scène - on les retrouve de saison en saison sur les scènes rock de la région. Et malgré quelques traversées du désert et autres avatars professionnels - l'un fait de la radio, l'autre est devenu transporteur -, les deux chanteurs sont restés fidèles à leur recette initiale : le mariage de la chanson alsacienne et de la musique amplifiée façon. Remes a jusqu'à présent produit pas moins de sept albums, dont le dernier, « T'Heim im Elsass », a été enregistré en 2003 avec une bande de musiciens partiellement renouvelée et rajeunie. Pour célébrer dans la bonne humeur les 60 ans de l'aîné des deux fondateurs, Raymond Schlegel, « Em Remes Sini Band » donne un concert spécial anniversaire à la salle du Lazaret, 23, rue du Lazaret à Strasbourg-Neudorf, le vendredi 20 mai (21h). Prévente : Chic Musique, route du Polygone à Strasbourg. Prix : 10 €.
© Dernières Nouvelles D'alsace, Jeudi 19 Mai 2005 |
|  Les " Remes " mettent du sang neuf dans leur moteur | Le groupe Em Remes Sini Band en 2003, de g. à dr. : François et Vincent Desmartin, Clara Logel, Raymond Koefer et Serge Kraut sous le regard de Raymond Schlegel et Gabriel Grasser.(Photo DNA - Muriel Bortoluzzi)
Plus de 25 ans qu'ils ont mis le dialecte alsacien au service du rock. Ce printemps, avec un groupe singulièrement rajeuni, " Em Remes Sini Band " sort un septième album plein de tendresse et d'émotions. Le refrain d'une de leur chanson, Miener Friend, évoque leurs longues années de complicité. Elle relate aussi leur rencontre à l'enseigne du tableau noir. Les deux Remes, alias Raymond Koefer et Raymond Schlegel, ont fréquenté le même cours préparatoire, à l'école Schoepflin, avant de devenir les deux figures emblématiques de " Em Remes Sini Band ". Le groupe qui a définitivement mis l'alsacien - la langue de leurs jeux d'enfance du côté de la rue Lauth et de la Cité Ungemach - sur l'orbite rock. 1979 : Cabrel se faisait un nom, Bob Marley était au sommet de sa gloire et les Dire Straits accédaient à la notoriété planétaire. En Alsace, le public plébiscitait massivement le premier disque - près de 25 000 exemplaires ont été vendus - d'un groupe strasbourgeois dont le nom peut se traduire par La bande à Raymond.
Les " inventeurs " du rock alsacien Les deux meneurs, élevés au son du twist, chantaient et jouaient adolescents au sein des Cherokees. Ils avaient largement passés le cap de la trentaine quand leurs adaptations en alsacien de standards du rock américain ont secoué le milieu musical régional. Le rock alsacien avait trouvé ses " inventeurs ", comme l'écrira plus tard leur manager Claude Diemer (1). Depuis, ils n'ont pas changé de marque de fabrique, " on a marié la chanson alsacienne à la musique amplifiée ", si ce n'est pour inverser la proportion entre reprises adaptées en alsacien, majoritaires à l'origine, et compositions originales également en dialecte. On passe sur les années 80 et 90, les promotions télé, les traversées du désert ou les péripéties théâtrales - une tentative sans lendemain d'intégrer le Barabli - pour les retrouver près d'un quart de siècle, toujours en scène, de festival Summerlied en bars à musique (2). Dans l'intervalle, leurs routes professionnelles se sont autorisées pas mal de zigzags : à 58 ans, le Raymond neudorfois (Schlegel), cinq fois grand-père, dirige et anime une radio alors que le Raymond de Souffelweyersheim (Koefer), 57 ans, s'est reconverti dans le transport après une carrière de VRP.
" Au nirvana " Depuis dix-huit mois, tous deux savourent le bonheur de se produire entouré d'un groupe " recomposé et rajeuni ". Ils ne tarissent pas de compliments à l'égard de Gabriel Grasser (basse), François Desmartin (guitare), Clara Logel (claviers), Serge Kraut (guitare) et Vincent Desmartin (batterie), leurs nouveaux comparses : " Ils nous donnent du tonus et nous emmènent au nirvana. Jamais on a connu une période musicalement aussi aboutie. " Gabriel et François ont respectivement mis en musique cinq et deux textes originaux de Raymond Schlegel (du parler populaire, sans prise de tête) qui figurent sur le septième et récent album du groupe. Comme prévu, leur attachement à la culture alsacienne s'y manifeste également à travers cinq reprises, dont une jubilatoire Alt's Kamel (Vieille canaille) et une nostalgique T'Heim im Elsass (Sweet Home Alabama). " La scène, à notre âge, c'est un super remède contre tout ", résument les deux Raymond qui rêvent, dans l'immédiat, de fêter leur 60 ans en vibrant devant le public, un micro en main. Johnny Halliday vient de les devancer. Les Remes ne lui en veulent pas, même si " l'idole des jeunes " n'a pas daigné répondre à leur proposition. Elle était, il est vrai, osée puisque le groupe s'offrait d'assurer la première partie de la rockstar à la Meinau. Car comme le chantent les Remes, " wenn d'niet mitkumsch, nemsch's Vélo (Si tu ne comprends pas, prends le vélo) "...
Repères 1945 : naissance à Daours (31) de Raymond Schlegel 1946 : naissance à Strasbourg de Raymond Koefer 1979 : " Rock'n'roll in elsässisch ", premier 33 tours 1981 : " Unterem Rock " 1983 : " Em Remes Sini Band " 1991 : " Germain wo besch ? " en hommage à Germain Muller 1994 : " Made in Elsass " 2000 : " Liewes Elsass " 2003 : " T'Heim im Elsass "
Xavier Thiery
1) Lire " Em Remes Sini Band ou les dessous du rock alsacien " (éd. Nuée-Bleue) 2) Prochain concert : le 14 juillet à Haguenau, parc des berges de la Moder (17h). Rens : www.emremes.fr.st
© Dernières Nouvelles d'Alsace, Mardi 1 Juillet 2003 |
|  Soultz / Samedi à La Saline « Em Remes sini Band » | Le groupe « Em Remes sini Band » sera en concert le samedi 24 novembre à 20 h 30 à La Saline. Inventeur du roc end roll alsacien, ce groupe use ses santiags sur les routes de l'Est depuis plus de 20 ans déjà. Six enregistrements dont 3 CD comportent leur cinquantaine de leurs tubes interprétés par la « bande » aux quatre coins de la vallée du Rhin. Leur dernier CD a conquis de nouveaux adeptes, surtout la nouvelle version de « Léves Elsass » qui a ravi le jeune public. Les six compères, Raymond Koefer et Raymond Schlegel (chant), Vincent Desmartin (batterie), François Desmartin et Philippe Vozelle (guitare) ainsi que Gabriel Grasser (basse) invitent à un Alsaco-rock-show détonnant, drôle et tendre à la fois... Samedi 24 novembre, à 20 h 30 à La Saline. Tarif : 50 francs. Réduit : 30 francs. Réservation à la mairie de Soultz-sous-Forêts au 03 88 80 40 42.
© Dernières Nouvelles d'Alsace, Mardi 20 Novembre 2001
|
|
|